|
|
||
|
Benoist. 12,
|
||
|
|
||
|
trois mois, et il s'écria en pleurant : « Hélas ! la pauvre femme, «fi elle n'étoit pas morte, je ne me ferois jamais remarié! » M"* dc Sévigné, dans ses lettres à sa fille, et La Bruyère, dans les Caractères, ont tous deux parlé de Benoist, qui paraît avoir fait fortune dans son métier. Il est l'auteur du médaillon en cire coloriée représentant Louis XIV, que l'on voit encore aujourd'hui à Versailles, dans la chambre à coucher du roi, à côté du Ht.
On trouve dans les ordonnances des rois de France, enregistrées au Parlement de Paris, la lettre'patente suivante, relative à cet habile artiste : « Louis, par la grâce *de Dieu, roi de France, etc. Par nos lettres patentes du 23 feptembre 1668 (1), nous aurions permis à Antoine Benoiit, nofrre peintre et fculpteur ordinaire de cire, de faire tranfporter et expofer en publicq dans tout noftre royaume, pays, terres et feigneuries de notre obéiffance, par telles perfonnes qu'il voudra eboifir, pendant trois années, Ia repréfentation qu'il a faite en cire des princes et princeffes, ducheffes et autres perfonnes confidérables de noftre Cour qui avoient accouftumé de compofer le cercle de la feue reyne, noftre très-chère et très-amée efpouze, avec deffenfe à toutes perfonnes de quelque qualité et condition qu'elles puiiTcnt cftre dc rien entreprendre au préjudice de ladite permiffion, fur les peines portées par nofdites lettres. Et d'autant que l'approbation qu'un ouvrage auflï induftrieux a reçue dans le publicq a donné l'émulation à l'cxpofantd'en inventer de nouveaux qui feront compofés des mêmes perfonnes et autres de noftre Cour qu'il défire placer félon leur rang, et de faire aufft les portraits non-feulement des perfonnes qualifBées de l'Europe, mais encore des ambaffadeurs extraordinaires de Siam, Mofcovie, Marocq, Alger, doge de Gennes, cours eftrangères en figures et de faire des mafques de cire ; il nous a très-humblement fupplié qu'en confirmant ct amplif-fiant à cet effet fondit privilège, il nous pluft le prolonger pour un tems confidérable, en forte qu'il fepuiffe dédommager par le petit
|
||
|
|
||
|
(1) Elles n'ont -as cte enregistrées au Parlement de Paris et je n'ai pu les trouver.
|
||
|
|
||